
L’urgence du changement est claire : dĂ©jĂ , les assureurs disposant de capacitĂ©s informatiques plus sophistiquĂ©es ont un avantage Ă©vident en termes d’agilitĂ©, de croissance et de ratios de coĂ»ts, et ils sont mieux Ă mĂŞme de rĂ©pondre au besoin accru d’offres numĂ©riques.
Si telle est la réalité actuelle, à quoi pourrait ressembler 2030 ?
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D’autres secteurs peuvent rĂ©vĂ©ler la direction gĂ©nĂ©rale que prennent les choses. Les entreprises en place ont du mal Ă suivre les changements importants exigĂ©s par la technologie. De nouveaux acteurs purement numĂ©riques, tels que PayPal et N26 dans le secteur de la banque de dĂ©tail, ont non seulement Ă©mergĂ©, mais ont Ă©galement atteint une part de marchĂ© significative en peu de temps – et ont mĂŞme partiellement conquis une position de leader du marchĂ©.
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Quelle est donc la prochaine Ă©tape pour les assureurs ? Après une histoire de changements progressifs dans l’assurance, les compagnies sont confrontĂ©es Ă un impĂ©ratif absolu d’adaptation de leurs modèles d’exploitation traditionnels. Mais aucun assureur ne peut s’attaquer Ă tous les changements qui s’accumulent.
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Pour rĂ©ussir en 2030, les assureurs devront dĂ©finir oĂą ils peuvent exceller et oĂą ils peuvent former des partenariats – et laisser le reste aux autres. Et tous les assureurs devront repenser chaque aspect de leur mode de fonctionnement, de leur technologie et de leurs structures Ă leurs processus et Ă leur personnel.
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Tendances affectant les modèles opérationnels des assureurs.
Les tendances fondamentales suggèrent que le secteur de l’assurance n’est pas Ă l’abri des perturbations technologiques auxquelles sont confrontĂ©s d’autres secteurs : les demandes des clients changent, les modèles opĂ©rationnels traditionnels sont sous pression et de nouveaux acteurs apparaissent.
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Les demandes des clients ont considĂ©rablement changĂ© : on cherche de plus en plus Ă crĂ©er une “expĂ©rience client intĂ©grĂ©e”, dans laquelle l’assurance est achetĂ©e comme un complĂ©ment Ă d’autres services et biens.
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Il est donc important que les assureurs s’engagent dans des Ă©cosystèmes numĂ©riques, et en particulier dans des places de marchĂ© numĂ©riques axĂ©es sur les besoins spĂ©cifiques des clients. Les services d’assurance sont de plus en plus achetĂ©s au sein de tels Ă©cosystèmes, qui sont souvent dĂ©tenus par des acteurs d’autres secteurs, tels que la technologie, les mĂ©dias, les tĂ©lĂ©communications et la banque.
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De mĂŞme, le marchĂ© des garanties affinitaires voit ses revenus augmenter, par exemple dans les secteurs de l’automobile, de la vente au dĂ©tail et dans les segments plus traditionnels de la bancassurance. La numĂ©risation est un Ă©lĂ©ment clĂ© de cette croissance ; la recherche montre que les leaders numĂ©riques augmentent leurs revenus cinq fois plus vite que les autres entreprises et le rendement total des actionnaires deux fois plus vite.
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En plus de cette Ă©volution vers l’intĂ©gration, les digital natives font que les attentes des clients augmentent considĂ©rablement en termes de qualitĂ© et d’agilitĂ© des offres numĂ©riques des assureurs ; de nombreux assureurs actuels ne sont pas en mesure de rĂ©pondre Ă ces attentes.
* Les modèles opĂ©rationnels classiques sont de plus en plus sous pression : Parallèlement Ă l’Ă©volution des attentes des clients, le marchĂ© continue d’exercer une forte pression sur les coĂ»ts ; les bĂ©nĂ©fices du secteur sont au mieux stables. les opĂ©rations ont connu une Ă©volution rapide, notamment en ce qui concerne le traitement des sinistres et des polices, en raison de la numĂ©risation et de l’automatisation – une tendance qui s’est accĂ©lĂ©rĂ©e avec la pandĂ©mie de COVID-19.
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L’un des effets immĂ©diats de cette tendance est la consolidation. En Allemagne, par exemple, la part de marchĂ© des cinq premiers assureurs en termes de primes brutes Ă©mises a augmentĂ© de plus de 25 % en assurance vie et en assurance dommages entre 2008 et 2018.
* Des gĂ©ants et des nains extĂ©rieurs alimentĂ©s par la technologie façonnent le marchĂ© de l’assurance : Les acteurs extĂ©rieurs profitent des changements comme d’une opportunitĂ© pour entrer sur le marchĂ© de l’assurance, et la pandĂ©mie les a encouragĂ©s Ă agir rapidement.
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Ces acteurs ont tendance Ă disposer d’une connaissance approfondie des donnĂ©es clients, de solides relations avec la clientèle, de compĂ©tences Ă©tablies en matière d’Ă©cosystème numĂ©rique et de compĂ©tences technologiques de pointe, ce qui leur permet d’exploiter les donnĂ©es, de les intĂ©grer instantanĂ©ment et de lancer rapidement de nouveaux produits ou de nouvelles entreprises. Et elles sont lĂ pour rester.
- Tesla, par exemple, a lancé son propre porteur de risques.
- Amazon a Ă©galement ajoutĂ© Ă ses produits de services financiers en pleine croissance un nouveau produit d’assurance pour les petites et moyennes entreprises (PME) destinĂ© Ă sa base croissante de vendeurs de PME et de boutiques en ligne affiliĂ©es.
- IKEA a Ă©tabli des modèles B2B2C basĂ©s sur la technologie, avec une expĂ©rience client distinctive et des solutions d’assurance sur mesure, fondĂ©es sur sa comprĂ©hension et sa projection des besoins des clients.
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Et certaines des plus grandes entreprises technologiques forment des partenariats, comme Verily, sociĂ©tĂ© sĹ“ur de Google, l’a fait avec Swiss Re pour lancer Granular Insurance, une filiale d’assurance santĂ©.
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Les rĂ©gulateurs accordent de plus en plus d’attention Ă la dette technique – avec des consĂ©quences sĂ©vères : Dans le secteur bancaire, un nombre important d’enquĂŞtes sont menĂ©es sur les pièges de la numĂ©risation rapide dans des paysages informatiques qui n’ont pas Ă©tĂ© entièrement dĂ©barrassĂ©s de la dette technique. Dans l’Union europĂ©enne, plusieurs grands groupes bancaires europĂ©ens ont fait l’objet d’enquĂŞtes et ont mĂŞme Ă©tĂ© condamnĂ©s pour des violations de conformitĂ© liĂ©es Ă l’informatique et aux donnĂ©es qui rĂ©sultaient Ă l’origine d’une utilisation tiède de la technologie, notamment le non-respect des directives relatives Ă la connaissance du client, les irrĂ©gularitĂ©s des processus numĂ©risĂ©s ou les problèmes de performance et de sĂ©curitĂ© des systèmes centraux.
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Dans plusieurs cas, ces violations ont entraĂ®nĂ© non seulement une fin abrupte de la carrière de certains dirigeants, mais aussi une dĂ©tĂ©rioration rapide de la clientèle en raison de problèmes de confiance et de rĂ©putation, ainsi que la destruction de la valeur de sociĂ©tĂ©s entières au profit d’actions cotĂ©es en cents.
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On peut s’attendre Ă voir un mouvement similaire dans l’assurance – Ă©tant donnĂ© le nombre croissant de nouveaux entrants sur le marchĂ© que les rĂ©gulateurs voudront et devront discipliner selon les bonnes pratiques des services financiers, et aussi le besoin croissant de se protĂ©ger contre le cyberrisque (pour les clients et la stabilitĂ© de l’Ă©cosystème financier).
De nouvelles rĂ©glementations – telles que les lignes directrices de l’AutoritĂ© europĂ©enne des assurances et des pensions professionnelles en matière de sĂ©curitĂ© et de gouvernance des technologies de l’information et de la communication, et la loi sur la rĂ©silience opĂ©rationnelle numĂ©rique – sont dĂ©jĂ en cours d’Ă©laboration.
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Ces tendances crĂ©ent un nouveau marchĂ© – un marchĂ© qui exigera des assureurs des changements beaucoup plus radicaux dans leurs modèles opĂ©rationnels afin de pouvoir fonctionner avec succès.
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Si le plein effet de ces changements ne sera visible qu’en 2030 ou au-delĂ , 3 changements fondamentaux se distinguent dĂ©jĂ aujourd’hui.
- Tout d’abord, on observe une augmentation significative des Ă©cosystèmes et des plateformes qui reposent sur l’accès des clients. Si cela offre de nouvelles opportunitĂ©s aux assureurs au cĹ“ur de ces Ă©cosystèmes, d’autres risquent de perdre l’accès direct aux clients.
- Deuxièmement, les services publics et les services sont de plus en plus fournis dans l’ensemble du secteur. Compte tenu des avantages de la mise Ă l’Ă©chelle dĂ©crits ci-dessus et d’une tendance lente mais continue vers plus de standardisation sur le marchĂ©, les assureurs et un nombre croissant de prestataires de services offrent des services dans les opĂ©rations, l’informatique et les fonctions de soutien, en particulier.
- Enfin, une nouvelle race d’acteurs hautement intĂ©grĂ©s, souvent très spĂ©cialisĂ©s et dotĂ©s de modèles opĂ©rationnels agiles et rationalisĂ©s, fait son entrĂ©e sur le marchĂ© – et ces acteurs gagnent en envergure.
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Les piliers des futurs modèles d’entreprise
Au milieu de tous ces bouleversements, les entreprises doivent rĂ©flĂ©chir stratĂ©giquement au rĂ´le qu’elles sont le mieux Ă mĂŞme de jouer et reconstruire leurs modèles opĂ©rationnels en consĂ©quence. Plus intĂ©ressant encore que l’innovation technologique “en silo”, la convergence oĂą l’utilisation combinĂ©e de plusieurs technologies va apporter des bouleversements majeur dans le secteur de l’assurance.
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La convergence des technologies est le processus par lequel diffĂ©rentes technologies fusionnent et s’intègrent pour crĂ©er de nouvelles solutions innovantes. Elle peut se produire dans de nombreux domaines, comme l’informatique, la communication, l’Ă©lectronique, l’Ă©nergie, la biotechnologie, etc.
La convergence des technologies est souvent considĂ©rĂ©e comme une force de changement importante, car elle peut mener Ă de nouvelles applications et services qui n’Ă©taient pas possibles auparavant. Par exemple, la convergence des technologies de l’informatique et de la communication a donnĂ© naissance Ă l’internet, qui a profondĂ©ment transformĂ© la façon dont les gens communiquent, travaillent et se divertissent. De mĂŞme, la convergence des technologies de l’Ă©nergie et de l’informatique a permis l’Ă©mergence de nouvelles solutions de stockage d’Ă©nergie, comme les batteries lithium-ion, qui ont jouĂ© un rĂ´le clĂ© dans l’adoption de l’Ă©nergie solaire et Ă©olienne.
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La convergence des technologies est Ă©galement souvent associĂ©e Ă l’innovation et Ă la crĂ©ation de nouvelles industries et emplois. Elle peut nĂ©cessiter de nouvelles compĂ©tences et connaissances pour les travailleurs et peut ĂŞtre source de dĂ©fis pour les entreprises et les gouvernements qui doivent s’adapter Ă ces changements rapides.
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Il y a eu de nombreuses innovations technologiques rĂ©centes dans le secteur de l’assurance, qui ont transformĂ© la façon dont les compagnies d’assurance collectent, analysent et utilisent les donnĂ©es pour offrir des produits et services plus adaptĂ©s aux besoins de leurs clients. Voici quelques exemples :
- L’utilisation de l’analyse de donnĂ©es et de l’apprentissage automatique pour personnaliser les produits d’assurance et les tarifs. Par exemple, les compagnies d’assurance peuvent utiliser des donnĂ©es sur les habitudes de conduite d’un conducteur pour offrir des tarifs d’assurance automobile plus prĂ©cis et adaptĂ©s Ă ses besoins.
- La mise en place de plateformes en ligne pour offrir une expĂ©rience de souscription plus simple et plus rapide. De nombreuses compagnies d’assurance proposent dĂ©sormais des options de souscription en ligne, qui permettent aux clients de souscrire un contrat d’assurance en quelques minutes.
- L’utilisation de technologies de l’internet des objets (IoT) pour surveiller et prĂ©venir les risques. Par exemple, les compagnies d’assurance peuvent utiliser des capteurs connectĂ©s pour surveiller l’Ă©tat d’un bâtiment et dĂ©tecter les problèmes potentiels avant qu’ils ne se produisent.
- La mise en place de chatbots et de assistants virtuels pour fournir une assistance en temps rĂ©el aux clients. De nombreuses compagnies d’assurance utilisent des chatbots et des assistants virtuels pour rĂ©pondre aux questions courantes et aider les clients Ă naviguer sur leur site web.
- L’utilisation de la rĂ©alitĂ© augmentĂ©e et de la rĂ©alitĂ© virtuelle pour amĂ©liorer l’expĂ©rience client. Par exemple, les compagnies d’assurance peuvent utiliser la rĂ©alitĂ© augmentĂ©e pour aider les clients Ă comprendre comment fonctionne leur couverture d’assurance ou comment remplir un formulaire de demande de sinistre.
- L’utilisation de la blockchain. La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations qui permet de crĂ©er des registres sĂ©curisĂ©s et immuables. Elle est souvent utilisĂ©e dans le secteur de l’assurance pour amĂ©liorer la transparence, la sĂ©curitĂ© et l’efficacitĂ© des processus de gestion des contrats et des sinistres. Voici quelques exemples de l’utilisation de la blockchain dans le secteur de l’assurance Gestion de contrats d’assurance : la blockchain peut ĂŞtre utilisĂ©e pour stocker et gĂ©rer les contrats d’assurance de manière sĂ©curisĂ©e et transparente. Cela peut faciliter la gestion des contrats et rĂ©duire les coĂ»ts administratifs en automatisant les processus de vĂ©rification et de paiement. Gestion des sinistres : la blockchain peut ĂŞtre utilisĂ©e pour enregistrer et suivre les sinistres de manière plus prĂ©cise et rapide. Cela peut aider les compagnies d’assurance Ă traiter les demandes de sinistre de manière plus efficace et Ă rĂ©duire les dĂ©lais de paiement.    Assurance des biens : la blockchain peut ĂŞtre utilisĂ©e pour enregistrer et vĂ©rifier l’authenticitĂ© des biens assurĂ©s, comme les Ĺ“uvres d’art ou les bijoux. Cela peut aider les compagnies d’assurance Ă mieux Ă©valuer les risques et Ă offrir des couvertures plus prĂ©cises.        Assurance de la responsabilitĂ© civile : la blockchain peut ĂŞtre utilisĂ©e pour enregistrer et suivre les donnĂ©es sur les incidents et les accidents, ce qui peut aider les compagnies d’assurance Ă mieux Ă©valuer les risques et Ă offrir des couvertures plus adaptĂ©es.      Assurance de la santĂ© : la blockchain peut ĂŞtre utilisĂ©e pour stocker et partager de manière sĂ©curisĂ©e les donnĂ©es de santĂ© des assurĂ©s, ce qui peut aider les compagnies d’assurance Ă mieux Ă©valuer les risques et Ă offrir des couvertures plus adaptĂ©es.
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Quatre rĂ´les pour les assureurs
Nous voyons quatre rĂ´les majeurs pour les assureurs et les autres acteurs du secteur de l’assurance.
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- Orchestrateur d’Ă©cosystème : L’agrĂ©gateur d’Ă©cosystème possède la relation client et offre une large gamme de services axĂ©s sur l’Ă©cosystème au-delĂ de l’assurance, comme la mobilitĂ© en tant que service et le suivi des activitĂ©s.
- OpĂ©rateur B2B2C ou fournisseur de produits et de back-office : Les acteurs de ce secteur fournissent des services d’assurance complets Ă l’Ă©chelle. Ce modèle s’applique aux assureurs qui gèrent un modèle d’exploitation très efficace reposant sur de grandes efficacitĂ©s d’Ă©chelle internes ou des niveaux de numĂ©risation Ă la pointe du marchĂ©.
- Enabler et fournisseur de services Ă valeur ajoutĂ©e : L’enabler fournit des enablers sĂ©lectionnĂ©s et des services Ă valeur ajoutĂ©e Ă l’Ă©chelle. Les exemples incluent les fournisseurs de systèmes centraux (tels que Guidewire et msg global solutions), les grands fournisseurs de services et de technologies (tels que Cognizant, HCL et Infosys), les assureurs qui entrent dans cet espace (tels que Syncier) et les spĂ©cialistes (par exemple, dans le domaine des ventes ou des sinistres, tels que ControlExpert).
- Assureur axĂ© sur la relation client : Les assureurs qui continuent Ă s’approprier totalement la relation client comprennent des acteurs spĂ©cialisĂ©s dans des segments de niche, ainsi qu’un petit nombre d’acteurs de grande envergure, leaders du marchĂ©, qui peuvent s’appuyer sur leur Ă©chelle et leur excellence technique et de distribution (comme Allianz ou Geico).
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Comme condition prĂ©alable, leurs modèles opĂ©rationnels sont hautement numĂ©risĂ©s, efficaces et agiles – et dans de nombreux cas, ils prĂ©sentent un niveau Ă©levĂ© d’intĂ©gration verticale.
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Par rapport aux structures actuelles du secteur, les plus grands changements viendront des rĂ´les de B2B2C, de fournisseur de produits et de facilitateur – et ce sont Ă©galement les groupes qui devraient connaĂ®tre la plus forte croissance. Les entreprises qui occupent ces rĂ´les peuvent proposer de nouveaux modèles commerciaux ou exploiter de nouvelles opportunitĂ©s pour offrir des services externes aux autres. Aujourd’hui, on estime Ă 25 milliards d’euros les dĂ©penses consacrĂ©es Ă ces deux archĂ©types en Europe. D’ici 2030, nous prĂ©voyons que ce montant augmentera d’environ 70 % pour atteindre plus de 40 milliards d’euros. La majeure partie de cette valeur provient des services informatiques, suivis des opĂ©rations et du support.
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Opportunités par taille
Les assureurs doivent maintenant se demander quels mouvements stratégiques ils doivent adopter. En fonction de leur taille, ils disposent des options suivantes (sélectionnées et non exhaustives).
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Grands assureurs
Les grands assureurs ont la possibilitĂ© d’Ă©tendre leur modèle d’entreprise en tirant parti de leurs avantages en termes d’Ă©chelle et de compĂ©tences pour fournir des services intersectoriels, soit en tant que facilitateurs (par exemple, Syncier), soit en tant que producteurs dans des contextes B2B2C (par exemple, iptiQ, filiale de Swiss Re, ou la collaboration de Zurich avec la Deutsche Bank en matière de bancassurance). Pour mener Ă bien ce modèle, il est essentiel de capitaliser efficacement sur les avantages d’Ă©chelle. En particulier, les assureurs devraient envisager de rationaliser leurs offres et leurs modèles opĂ©rationnels pour rĂ©duire la complexitĂ©.
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Assureurs de petite et moyenne taille.
Pour les assureurs de petite et moyenne taille, les options stratĂ©giques sont plus nuancĂ©es. Il existe des opportunitĂ©s pour ces assureurs de devenir des producteurs ou des facilitateurs similaires aux assureurs Ă grande Ă©chelle dans des domaines oĂą ils ont une capacitĂ© clairement distinctive. Un exemple rĂ©cent est celui de Neodigital, qui construit une plateforme intersectorielle en partant d’une petite base de clients. Toutefois, ces opportunitĂ©s seront l’exception plutĂ´t que la norme.
La plupart des assureurs de petite et moyenne taille doivent revoir leur modèle opĂ©rationnel actuel et le prĂ©parer pour l’avenir. De nombreux assureurs peuvent gagner Ă exploiter un ensemble croissant d’options pour surmonter les dĂ©savantages d’Ă©chelle et de compĂ©tences par le biais de services intersectoriels ou mĂŞme de marques blanches..
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Se préparer à réussir en 2030
Une fois que les acteurs ont identifiĂ© les mouvements stratĂ©giques qu’ils sont le mieux Ă mĂŞme de rĂ©aliser, ils doivent adapter leurs modèles opĂ©rationnels en consĂ©quence dans quatre dimensions : la technologie, les structures, les processus et les personnes. En procĂ©dant Ă des ajustements technologiques corrects, les assureurs peuvent jeter les bases des changements dans les autres dimensions.
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